Boréal
mercredi 23 novembre 2011
mardi 18 mai 2010
lundi 17 mai 2010
ART DANS LA CITE PRESENTE BOREAL AU CHRA
LART DANS LA CITE PRESENTE BOREAL Le 17 mai 2010 à 15H CHR d’Annecy devant l'équipe du service de réanimation.
Cette action de communication visait à informer informer le public mais aussi l’équipe du service de réanimation du Dr Sirodot et les différents représentants des pôles du CHR d’Annecy qui avaient été conviés à la présentation de «Boréal». Hugo Verlinde avait fait le déplacement à Annecy avec nous.Il est effectivement important d’informer en amont les équipes et le public sur le contexte et le déroulement possible d’un projet artistique dans un service. Il convient aussi d’impliquer autant que possible les personnes susceptibles d’être intéressées par ce projet novateur. Cette démarche de communication avait été relayée par Christine Hominal, chargée des actions culturelles edu CHRA et nouvellement recrutée dans cet hôpital récemment construit.
Le directeur adjoint a ouvert la séance en présentant son établissement et l’engagement du CHRA dans le développement de la culture à l’hôpital . Le Dr Sirodot a pris la parole pour expliquer dans quel contexte il avait souhaité que le projet puisse être réalisé pour les patients de son service et pourquoi il lui était aussi cher. Art dans la Cité devait alors faire une brève présentation de la démarche, des objectifs et de quelques projets réalisés par l'association afin de faire comprendre à l’auditoire dans quel contexte ces actions artistiques dans les hôpitaux d’Europe sont réalisées. Puis vinrent quelques explications sur le démarrage de ce projet si spécifique pour le CHRA. Suite à la cérémonie du 16 septembre 2009 qui clôturait notre Festival européen des arts visuels à l’hôpital, Christine Hominal, est venue nous demander s’il serait possible d'envisager une création artistique pour le tout nouveau CHRA. Durant les échanges que nous avons eus les mois suivants, alors que l’intérêt premier se portait sur les espaces d’accueil et de déambulation du grand hall d’entrée, nous lui avons fait part de notre souhait d’intervenir dans les espaces plus intimes tels que les chambres, les espaces de réveil… Le mûrissement se pouisuit, va-t-il aboutir ?....
RE
jeudi 6 mai 2010
L'installation BOREAL
L’installation Boréal manifeste la présence d’un objet céleste, lointain mais attentif à la nature et à la qualité de notre présence. L’installation attend de nous que nous la sollicitions et que nous comprenions ses attentes.
Son but est qu’à terme nous devenions les réceptacles de sa lumière. Cette étoile invisible cherche à déverser en nous une vibration singulière de couleur bleue nuit.
Nous pourrions être chez nous, dans la rue ou dans une chambre d’hôpital. Qu’importe ! Nous sommes tous potentiellement les vecteurs de son désir d’être et de se répandre dans le monde.
L’installation accompagne les personnes amenées à être présentes autour du patient. Idéalement, celle-ci devient un partenaire de vie pour les membres de la famille, le corps médical et le patient.
dimanche 4 avril 2010
BOREAL PAR HUGO VERLINDE
BOREAL / Installation COMPORTEMENTALE /Ordinateur, écran plasma
La chambre de réanimation. Un lieu qui impressionne dès l’entrée par l’accumulation de machines, de moniteurs et d’instruments de toutes sortes : assistance respiratoire, pace maker externe, mesure du rythme cardiaque. Un lieu attentif à l’évolution des états du corps du patient.
Dans ce lieu d’observation médicale, une oeuvre numérique va trouver sa place. L’installation est elle aussi attentive aux moindres mouvements du patient comme de son entourage. Elle attend patiemment nos sollicitations pour pouvoir se déployer entièrement.Premiers temps : Un ciel étoilé. C’est d’abord sous la forme d’un ciel étoilé que l’installation se donne à voir. Quelques dizaines ou centaines d’étoiles prises dans un mouvement à peine perceptible. Vues d’ensemble et vues détaillés se succèdent…
Confronté à l’immobilité de l’espace, seule la sphère des fixes se dévoile à nous. Deuxième temps : une réaction vive . L’oeuvre est consciente de notre présence et nous le manifeste. Sensible aux mouvements d’une personne ou d’un groupe de personnes entrant dans la pièce, l’installation va rapidement changer d’état. Venu d’au-delà du cadre, un flux intense de particules inonde le cadre de l’installation. Dans ce flot rapide, presque frénétique, on distingue par endroits des bourrasques plus intenses que d’autres. Des ondées structurées et vigoureuses traversent l’espace. Elles donnent l’impression d’envahir toute la pièce…
Troisième temps : le testA cet instant, l’installation est particulièrement attentive à la réaction qui va suivre. Serons nous immobiles ? Dans une contemplation un peu figée ?
Serons au contraire inattentif et occupé à tout autre chose ? Ou encore, tenterons nous de nous agiter en tout sens face à l’oeuvre dans l’espoir d’obtenir une réponse immédiate ?
L’oeuvre nous scrute de son regard et ne tarde pas à réagir à notre attitude.
Confronté à la contemplation et à l’immobilité, l’ondée lumineuse cesse bien vite. Le flot de particules se tarit et nous voilà à nouveau devant le premier tableau, celui des étoiles immobiles.
Confronté à un mouvement quelconque ou chaotique, l’installation retournera également à son état initial.
A ce stade, l’installation Boréal nous teste et nous invite à inventer tout autre chose… A coup sur ce n’est pas l’immobilité qui est attendue de nous et encore moins l’agitation.
Quatrième temps : l’état Boréal
L’expérience à mener se situe entre ces deux écueils. L’installation nous invite à nous engager mais au-delà de l’immobilité ou de l’agitation.
En persévérant, on commence à percevoir que l’installation est davantage sensible à des mouvements considérés par elle comme cohérents. Mouvement de balancier du corps. Main en mouvement dans l’espace. Hochement doux et régulier de la tête…
Ici un tout autre état se déploie. Les flots de particules se font plus calmes. Le regard plonge plus loin dans l’espace. Au-delà du blanc, des ondées de couleur bleue nuit deviennent visibles.
L’état Boréal s’amorce. Des tableaux amples, lents, cohérents se mettent en mouvement. Quelque chose de l’ordre d’un message céleste se fait entendre.
Une caresse lumineuse et mystérieuse pénètre dans la chambre par cette fenêtre qu’est devenu l’écran. Un état de communion s’installe entre l’oeuvre et la personne présente.
Il peut s’agir d’une personne de l’équipe médicale comme d’une personne de la famille du patient comme du patient lui-même.
vendredi 13 novembre 2009
Note d'intention du dr Sirodot
Le passage du coma à l’éveil est une étape critique du séjour d’un patient en réanimation, qu’il soit du à l’arrêt d’un traitement sédatif et/ou la cicatrisation de lésions cérébrales.
Ce réveil s’accompagne très fréquemment (70 – 80 % des cas) de troubles du comportement, d’une agitation, d’un syndrome confusionnel, d’hallucinations auditives et visuelles, dont l’origine est multifactorielle mais qui traduisent certainement une angoisse, une souffrance physique et psychologique. Comment pourrait-il en être autrement quand on se réveille, après avoir été agressé par un traumatisme ou une maladie, dans un espace étranger, inconnu, clos, dans un milieu hostile source de douleurs, de nuisances sonores, sans possibilité de parler dans un premier temps.
Cette souffrance est aussi très mal vécue par les familles des patients, et source de difficultés pour l’équipe soignante.
Certains facteurs de risque du « delirium » en réanimation sont reconnus, comme le tabagisme, l’usage excessif d’alcool, la sévérité de la pathologie et l’effet des médicaments sédatifs et opiacés.
Ce syndrome confusionnel est responsable d’une augmentation de la morbidité par ses conséquences néfastes : auto-extubation, retrait de cathéters et de sondes, dépendance prolongée de la ventilation mécanique, séjour prolongé en réanimation, mais aussi semble-t-il d’une augmentation de la mortalité.
Aucune technique de prévention, pharmacologique ou autre n’a été validée pour empêcher un patient admis en réanimation de développer un syndrome confusionnel.
L’introduction de l’art contemporain dans une chambre de réanimation , sans préjuger de sa forme, doit pouvoir diminuer cette souffrance en captant les sens du patient, sa vue, son audition, et éventuellement le toucher, en lui redonnant une sensation d’espace, de liberté, ou en recréant un milieu familier voire familial, en le faisant participer dans un système interactif.
C’est un challenge, inédit, qui devra vaincre de nombreuses difficultés , et s’adapter à des patients aux capacités de communication réduites en particulier en cas de ventilation artificielle, alités pour une durée moyenne de séjour de 8 jours mais parfois pour plusieurs semaines, dans un espace limité ( 20 m2 ) et clos, les patients en réanimation ne sortant pas ou peu de leur chambre, avec un environnement technique encombrant ( colonne encadrant la tête du patient, permettant l’arrivée de fluides et servant de support aux différents appareils de surveillance et de traitement, appareils de suppléance ventilatoire, rénale, cardiovasculaire…), sonore ( alarmes des appareils de surveillance …) et soumis à des contraintes d’hygiène.
Dr Sirodot, Cher de service réanimation, CHR Annecy
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